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La déforestation mondiale efface une superficie de la taille de la Belgique

29-04-2019

De nouvelles recherches ont démontré que la déforestation mondiale s’accélère.

 

Le rapport révèle que les tropiques ont perdu 12 millions d’hectares de couvert végétal en 2018, la quatrième perte annuelle la plus élevée depuis le début des relevés en 2001. Plus précisément, 3,6 millions d’hectares de forêts primaires ont disparu, soit une superficie de la taille de la Belgique.

 

Les chiffres publiés aujourd’hui par Global Forest Watch proviennent de données actualisées émanant de l’Université du Maryland.

 

Les forêts tropicales primaires sont un écosystème forestier crucial, abritant des arbres millénaires qui stockent plus de carbone que les autres forêts et sont ‘irremplaçables’ lorsqu’il s’agit de préserver la biodiversité. Ces forêts tropicales constituent également l’habitat d’animaux, tels qu’orangs-outans et gorilles des montagnes.

 

Le rapport souligne que malgré le nombre croissant d’engagements « déforestation zéro » pris par les gouvernements et les entreprises, les pertes de forêts primaires ont atteint des records en 2016 et 2017 en raison d’incendies et sont restées supérieures aux niveaux historiques en 2018.

 

L’organisation Global Forest Watch, sous l’égide du World Resources Institute, a analysé la déforestation dans différentes régions. En 2002, le Brésil et l’Indonésie représentaient ensemble 71 pour cent de la perte de forêts tropicales primaires. En 2018, ils sont responsables de 46 pour cent, suivis de près par des pays tels que la Colombie et la République démocratique du Congo.

 

Le taux de déforestation en Indonésie a de graves conséquences. L’huile de palme, présente dans la plupart des produits cosmétiques et alimentaires dans le monde, est un facteur crucial à l’origine de cette déforestation massive.

 

Un rapport de Greenpeace a démontré que Mondelēz International, maison-mère de Cadbury, a détruit plus de 25.000 hectares de zones d’habitat des orangs-outans en Indonésie en raison de l’extraction de l’huile de palme. Résultat, entre 1.000 et 5.000 orangs-outans sont tués chaque année.

 

Les chercheurs, signataires du rapport de Global Forest Watch, ont déclaré que malgré la mise en œuvre de mesures par les pays et les gouvernements pour lutter contre ce phénomène, il est manifestement urgent de trouver des solutions. Ils concluent : « Nous devons enrayer la déforestation – avant qu’il soit trop tard. »

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