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La 25 e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 25) : ‘l’avenir de l’Afrique dépend de la solidarité’, leaders et partenaires du développement se mobilisent autour des objectifs en matière de changement climatique

12-12-2019

Les orateurs ont appelé à former un front uni en vue de relever les défis liés au changement climatique en Afrique

 

MADRID, Espagne, le 12 décembre 2019/ -- Le centre de conférence IFEMA à Madrid a fait salle comble en accueillant ministres, diplomates, militants et journalistes à l’occasion de la Journée de l’Afrique de la COP 25 sur le climat.

 


Les orateurs ont appelé à former un front uni en vue de relever les défis liés au changement climatique en Afrique.

 


Mardi, à l’occasion de la déclaration liminaire de la Journée de l’Afrique, Madame Yasmine Fouad, Ministre égyptienne de l’Environnement a déclaré au nom de l’Union africaine : « Nous sommes engagés et nous continuerons à l’être et à rechercher des terrains d’entente sur les questions toujours en suspens. Mais nous devons souligner notre préoccupation quant à la réticence apparente de nos interlocuteurs à s’engager sur les questions prioritaires des pays en voie de développement, comme le prouvent le grand nombre de questions qui ont tout simplement été repoussées d’une session à l’autre sans engranger de progrès. »

 


L’Afrique contribue le moins aux émissions responsables du réchauffement de la planète, cependant il s’agit du continent le plus vulnérable au changement climatique, comme en témoignent les récentes catastrophes naturelles dévastatrices. La Journée de l’Afrique est organisée chaque année durant la conférence, depuis la COP 17 en 2011, afin de mobiliser le soutien à la cause du continent.

 


« Les catastrophes climatiques auxquelles le continent est confronté requièrent une réponse prévisible et unifié », déclare le sous-secrétaire général des Nations Unies, Mohamed Beavogui, Directeur Général de l’African Risk Capacity, une agence de l’Union africaine (www.AU.int) qui aide les gouvernements à répondre aux catastrophes naturelles.

 


« L’Afrique doit se diriger vers des modèles de financement innovants et basés sur le marché pour parvenir à un continent fort, uni, résilient et globalement influent. L’avenir de l’Afrique dépend de la solidarité. »

 


Selon Vera Songwe, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la CEA devrait soutenir les pays africains dans la révision de leurs  Contributions déterminées au niveau national (CDN) en vue d’attirer les investissements du secteur privé dans l’énergie propre.

 


« Le manque d’ambition et d’action concertées et pertinentes au niveau mondial, dans le but d’aborder le changement climatique, constitue une menace existentielle pour les populations africaines », explique Songwe.

 

L’Accord de Paris est la force motrice des négociations actuelles sur le climat. Il demande aux nations de limiter la hausse des températures à 2°C d’ici à la fin de ce siècle, tout en tentant de contenir cette hausse à moins de 1,5°C. La prochaine étape est de mettre en œuvre les CDN, lesquelles fixent des objectifs nationaux en vertu de l’Accord de Paris.

 


Alors que les pays africains ébauchent des aspirations audacieuses en vue de créer des économies résilientes au changement climatique et sobres en carbone dans leurs CDN, la position du continent consiste à dire qu’il ne devrait pas être traité de la même manière que les nations industrialisées, car ses émissions de carbone ne constituent qu’une fraction de celles des principales économies mondiales.

 


« L’Agence de développement de l’Union africaine (ADUA-NEPAD) reste déterminée à engager des partenariats avec d’autres institutions en offrant le soutien nécessaire aux états membres de l’UA dans la révision et l’actualisation de leurs CDN », déclare Estherine Fotabong, Directrice des Programmes de l’ADUA-NEPAD.

 


Barbara Creecy, Ministre sud-africaine de l’environnement et actuelle présidente de la Conférence interministérielle africaine sur l’environnement, a fait savoir que la Journée de l’Afrique devrait proposer de nouvelles idées en vue d’améliorer la mise en œuvre des CDN en Afrique.

 


L’Afrique répond déjà positivement au défi du changement climatique selon Anthony Nyong, Directeur chargé de la lutte contre le changement climatique et la croissance verte à la Banque africaine de développement, citant l’énorme intérêt pour l’investissement dans les renouvelables lors du Forum africain pour l’investissement organisée par la Banque à Johannesburg.

 


« Clairement, nous sommes un continent qui a tout ce qu’il faut pour créer l’Afrique que nous voulons voir s’accomplir. Je pense que le chaînon manquant a été notre incapacité à nous démarquer correctement et à agir sur la base des signaux du marché », selon Nyong. « Nous continuons à présenter l’Afrique comme étant vulnérable et non pas comme un continent avec des opportunités. En fait, à chaque fois que nous avons agi selon cette seconde option, les résultats étaient au rendez-vous. »

 


Le chef Fortune Charumbira, Vice-président du Parlement panafricain, fait remarquer qu’une législation climatique solide est essentielle.
 

 

« La réponse du monde à ce défi a montré que la législation est impérative afin de cimenter les efforts consentis par différentes parties prenantes, depuis l’Accord de Paris jusqu’aux Contributions déterminées au niveau national », a-t-il dit.
 

 

S.E. l’Ambassadrice Josefa Sacko, Commissaire pour l’économie rurale et l’agriculture à la Commission de l’Union africaine, a dit que le changement climatique a affecté des secteurs clés du développement socio-économique de l’Afrique, tels que l’agriculture, le bétail et les pêcheries, l’énergie, la biodiversité et le tourisme. Elle a appelé les pays africains à examiner l’Accord de Paris et sa mise en œuvre sur le plan du renforcement de la capacité financière et de la technologie.

 

 

Distribué par le Groupe OPA au nom du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)